L’été serait-il une saison inappropriée pour parler de bruyères, dont nous associons plus la floraison à l’hiver ou au printemps ? Détrompez-vous, il y en a pour toutes les saisons et quelques bruyères d’été, en fleurs actuellement, sont venues rejoindre le jardin.
Les stars du moment, plutôt méconnues, sont les jolies bruyères d’Irlande, les Daboecia. Offrant d’élégantes clochettes bien grandes et culminant en haut des tiges, on ne peut rester insensible en ce mois de juillet à leur floraison vive, qui perdure tout l’été et attire de nombreux insectes butineurs.
On rencontre peu les Daboecia dans les pépinières belges et c’est vraiment dommage. Si l’on croise des bruyères, ce sont en général les inévitables Erica et très souvent toujours les mêmes cultivars.
Je les ai récemment admirées à Glendurgan, un jardin situé dans les Cornouailles, où les Daboecia explosent en ce moment; j’en ai ramené quelques-unes, en attente de plantation dès que la canicule sera terminée. Pour l’instant, il faudra se contenter de ces quelques photos.
Daboecia cantabrica ‘Vanessa’ d’un violet lumineux, fleurissant de juin à août, est une variété classique parmi les Daboecia.
Daboecia cantabrica ‘Pinky Perky’ : un superbe rose, en camaïeu, qui va faire écho au violet de ‘Vanessa’ et qui fleurit de juin à septembre. ‘Pinky Perky’ est un cultivar récent d’obtention anglaise, millésime 2016.
Comme toutes les bruyères, les Daboecia demandent un sol sableux, légèrement acide et drainant. Une exposition au soleil est nécessaire pour les voir bien fleurir, mais elles tolèrent une ombre légère.
Supportant -10 degrés sans problème (on les annonce comme étant de zone 7 à 9), leur feuillage est bien sûr persistant, plus léger que les Erica et le revers des feuilles est d’un joli gris argenté.
Quant aux livres sur les bruyères, il me semble qu’ils se font plutôt rares.
Je n’ai jamais trouvé de livre en français sur le sujet, mais heureusement, la littérature anglaise vient combler ce vide avec ‘Gardening with Hardy Heathers’ de David Small & Ella May T. Wulff. Un livre très complet sur le genre, passant en revue beaucoup de cultivars et détaillant culture, multiplication, plantes pour les accompagner; bref, un livre de référence sur les bruyères rustiques, ces plantes sans souci qui mériteraient une présence plus marquée dans les jardins qui peuvent les accueillir. Et en ce jour de record de température, celles déjà présentes au jardin ont gardé fière allure !
Bonjour Betty,
Les Daboecias ont ce petit supplément d’âme que ne semblent pas toujours avoir les callunas et ericas. On s’en méfie un peu à cause de leur caractère un peu gélif et ton propos semble rassurant et en tous cas engageant à les cultiver.
Je suis une fan des bruyères et si elles ont disparu actuellement des étals de pépinières et des catalogues, très en vogue dans les années 70 à 90, je suis intimement persuadée qu’elles vont assurer un joli retour un beau matin. Au moment où les canicules nous réclament un travail d’arrosages intenses, on peut zapper les bruyères car peu exigeantes en eau. Et le second avantage est qu’elles sont un couvre-sol merveilleux qui n’exige pas de désherbage fastidieux. Ces 2 splendides qualités devraient les faire revenir à l’avant-plan de la scène jardinière. Mais la Belgique est bien pauvre en matière d’ericas et callunas…C’est donc certainement à Boskoop que nous pourrons les trouver.
Je me suis fait offrir le livre de David Small il y a quelques années et m’y suis jetée à corps perdu pour repérer celles qui pourraient convenir au jardin mais n’ai pas encore terminé ma tâche.
Actuellement, 4 variétés figurent dans un parterre d’hiver dont golden starlet et myretourn ruby qui proviennent d’un pépiniériste hollandais rencontré à la foire de Hex en 2018. Elles ont toutes fleuri cet hiver.
Leur combinaison dans un parterre peut donner des résultats « eye-catching », on pourra juste voir si ces couleurs flashy ne sont pas un peu too much mais en hiver, que ne donnerait-on pas pour avoir de la couleur!
Merci pour cet article, Betty, et continue l’aventure bruyères avec grand succès et passionne-nous avec tes avancées dans cette matière; Good luck!
Bien amicalement
Brigitte
J’aimeJ’aime
Brigitte, ton commentaire vient parfaitement compléter mon article, merci. Il faut toujours tenter les plantes quelque peu fragiles, on observe parfois de belles surprises. J’ai aussi Golden Starlet, repéréé à Nymans Garden, elle est fantastique. Myretourn Ruby m’a été conseillée, elle est sur ma liste ! A très bientôt
J’aimeJ’aime
He bien j’ai encore appris une chose. Même si ces jolies bruyères d’Irlande ne se résisteront pas à mes hivers, c’est une belle découverte. Merci
J’aimeJ’aime
Avec plaisir, Pascale, il est important de partager ses découvertes, le monde botanique est tellement vaste !
J’aimeJ’aime
Un bel article sur les bruyères d’Irlande qui, comme tu l’écris ne sont pas très connues chez nous et rares dans nos pépinières.
Encore une plante que je verrais bien dans mon jardin.
J’espère que ton paradis ne souffre pas trop des chaleurs que nous connaissons. Chez moi, il est tristounet car bien sûr je n’arrose pas et l’orage accompagné de gros grêlons hier au soir n’a pas arrangé les choses à part l’apport d’eau…
Bon week-end et à très bientôt.
J’aimeJ’aime
Merci pour ton commentaire, Monique. Oh oui il souffre, mais c’est chaque année pareil, j’y suis habituée et j’en fais peu de cas. J’ai arrosé les nouvelles plantations et ce qui flanche à vue d’oeil vu le sol sableux, mais pour le reste, tout se débrouille plus ou moins seul. Pailler avec du broyat est absolument essentiel dans mon cas. A bientôt !
J’aimeJ’aime