Première nuit de gel avec -1 degré au thermomètre ce matin. Pas de gelée blanche, je crois que le gel n’est pas arrivé jusqu’au sol. Toutes les floraisons sont encore bien là, histoire d’en profiter un jour de plus, et notamment le magnolia qui est littéralement couvert de fleurs !
Jusqu’à présent, le jardin d’hiver Fire & Ice s’étendait en un seul massif en forme de L en bordure de rue. Mais le plus agréable n’est-il pas de se retrouver immergé parmi les végétaux plutôt que de les contempler face à soi ? C’est en tout cas ce que j’aime, de façon très personnelle.
Alors, l’esprit a commencé à bouillonner l’an dernier, et petit à petit, j’ai fait évoluer certaines choses.
J’ai tout d’abord terminé d’enlever la grande bordure d’alchémilles longeant l’allée de l’entrée. Elles ont fait leur temps, présentes à cet endroit depuis une bonne dizaine d’années. Cela m’a pris pas mal d’heures à tout retirer car la bordure est longue et les alchémilles, c’est tenace, il ne faut pas en laisser un petit bout dans le sol par mégarde.
Les premiers 30 cm de terre qui bordent l’allée peuvent poser problème car on tombe à une certaine profondeur sur l’enrochement de l’allée, un vestige de chantier lors de la construction de notre maison. Je ne peux donc pas y planter n’importe quoi, et certainement pas des arbustes aux racines plus profondes.
Alors est apparue l’idée d’un jardin de bruyères, que j’adore et qui se plaisent très bien ici. Quelques arbustes et petits arbres ont été plantés là où c’était possible et je viens de terminer la première vague de plantation avec une soixantaine de bruyères, dont en voici quelques-unes.
Erica x darleyensis ‘Phoebe’ est une valeur sûre et très florifère.
Celle-ci apporte beaucoup de lumière à l’ensemble : Calluna vulgaris ‘Spring Cream’.
Celle-ci est la plus tonique de toutes les callunes plantées : Calluna vulgaris ‘Easter-Bonfire’, au pousses rouge corail. Un véritable coup de cœur !
Calluna vulgaris ‘Zeta’ a la particularité de ne pas fleurir mais de passer à un feuillage jaune citron en été; elle va apporter un joli contraste, plus haute que les bruyères d’hiver rose plantées juste à côté.
Calluna vulgaris ‘Flamingo’, une petite merveille trouvée en Angleterre, dont les pointes du feuillage sont d’un rouge orangé.
Espérons que tout cela reprenne bien, on verra dans quelques mois ce qu’il en est.
Côté rue, il y a aussi du changement ! Suite à l’enlèvement du gros laurier cerise (cliquer ici pour l’article), une zone d’environ 100 m² ne demandait qu’à être aménagée. J’y ai planté une mini-forêt de Betula utilis var. jacquemontii, à la belle écorce blanche. Vingt bouleaux ont été plantés assez serrés et je suis en train d’épandre du broyat à leur pied, et il en faut assez bien ! J’ai déjà la suite de l’aménagement en tête, mais la mise en œuvre sera pour l’automne prochain.
Le temps des hellébores arrive à son terme, vite un petit dernier nouvellement arrivé au jardin. L’envers des fleurs est déjà superbe, mais qui est-il…
Vous savez que mes préférés sont les hellébores à feuillage. Voici donc Helleborus ‘Dorothy’s Dawn’, qui a je crois le plus incroyable feuillage de tous les feuillages que j’ai pu admirer à ce jour. Toujours mon avis très personnel, bien sûr !
Des nuances argentées, des reflets rosés, des veines pourpres… Sachons observer la nature de près et la savourer.
Allons voir aussi dans un autre massif ce qui s’y passe.
Les floraisons printanières sont bien présentes, et parmi elles, une jolie petite spirée : Spiraea thunbergii ‘Mount Fuji’. Plantée en automne dernier, il s’agit de sa première floraison au jardin.
La spécificité de cette petite spirée à planter à l’avant-plan des massifs est son feuillage panaché de crème, qui fait écho aux petites fleurs blanches. Je la trouve particulièrement raffinée avec ses feuilles et ses fleurs tout en légèreté.
Je file au jardin ! Prenez bien soin de vous, et surtout, restez bien les pieds sur terre !
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Lorsque vous ne pouvez pas contrôler ce qui se passe autour de vous, mettez-vous au défi de contrôler la façon dont vous réagissez à ce qui se passe. C’est là que se trouve votre pouvoir.
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J’aime beaucoup tes photos et même les deux citations de Machiavel.
Tu as fait de jolis choix pour les « bruyères ». Je trouve que c’est une plante totalement qui serait à redécouvrir. Bises
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Je ne comprends vraiment pas pourquoi on les boude et quand on en trouve, ce sont toujours les mêmes variétés alors que l’offre est très riche !
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Que d’heures encore passées au jardin mais toujours pour nous ravir les yeux et nous donner des idées.
Comme toi, j’adore les bruyères car, si elles se plaisent, elles offrent un superbe tapis de couleurs.
J’ai aussi un gros coup de cœur pour ton Helleborus « Dorothy »s Dawn » mais tu sais combien j’aime ton jardin.
J’ai pour habitude d’observer la nature mais dans la période que nous traversons mon jardin et la nature qui l’entoure prennent une autre dimension.
Bisous
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Carpe diem, Monique !
Les bruyères devraient être bien plus connues et disponibles dans les pépinières car c’est une valeur sûre !
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Magnifique condensé de ce que tu as entrepris avec un talent incontestable et une pugnacité que j’admire et qui me fait encore défaut! Le choix des plantes, leur disposition, leur évolution prévue … tout y est! Bravo, Betty!
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Merci chef ! On fait de son mieux… Quand la passion nous guide…
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Très belle ta spirée, chez moi c’est le prunus Kojo no mai qui est le premier en fleur, j’ai une simple spirée arguta.; mais qui est en bouton actuellement.. on sent les fleurs arriver.. bientot (lol) J’adore tes bruyères !! j’en ajoute chaque année.
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J’espère que ton prunus tient bon face au gel, Françoise ! C’est une petite merveille… A bientôt !
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Enfin encore quelqu’un qui aime les bruyères. J’ai connu les années 60-80 où on les adorait. Le nombre de variétés disponibles était étonnant. C’est surtout Alan Bloom qui nous a montré comment les disposer au jardin, notamment en groupes associés à des conifères nains.L’effet était remarquable. Pour des conifères réellement nains et plus rares, cf. Les Jardins du Florilège.
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Les bruyères sont incontournables pour qui sait les accueillir au jardin. Le plus difficile est de trouver des variétés qui sortent du commun car malheureusement, ce sont toujours les 4 ou 5 mêmes variétés que l’on trouve chez les pépiniéristes. Et pourtant, elles méritent bien plus d’attention !
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