Derrière ce titre accrocheur se cache le nom du nouveau massif en train de sortir de terre. Petit retour en arrière…

Mai 2018, voici la zone après le retrait des bambous. Un nouvel espace ne demande qu’à être occupé, d’une longueur de 12m et de 3 à 4m de large selon les endroits. Surtout ne pas se décourager, ne regarder que droit devant soi !

Voici la situation en 2019. Après avoir terminé le terrassement à la bêche fin 2018 et étendu le broyat pour limiter la pousse des indésirables, je laisse le tout en l’état car trop occupée à aménager d’autres endroits du jardin. D’énormes tas de broyats sont stockés en attente. Il reste des lauriers-cerises à enlever et dessoucher ainsi que des acacias.
Si l’on se lance dans des aménagements au jardin, je trouve qu’il est très important de prendre des photos durant les différentes phases des projets car plus tard, on se rend compte du travail abattu et moi, ça me donne la pêche pour continuer !

Après moult réflexions, j’ai décidé cet été de m’y mettre pour de bon, même si d’autres projets sont en cours de réalisation ailleurs et prendront inévitablement du retard. J’en avais assez de voir cette zone en attente depuis si longtemps.
Tout d’abord décaisser un sentier qui s’enfonce entre les massifs pour donner du relief et l’impression que l’on est dans un bois. Il faut en effet traverser cette petite zone ombragée avant de déboucher sur la partie ensoleillée de California Dreamin’. Heureusement, le sol est très sableux et la bêche s’enfonce sans problème.
Les pierres de schiste qu’il me restait de la construction de l’escalier l’an dernier seront parfaites pour tracer un chemin d’allure naturelle. D’abord les poser pour définir le tracé, puis les enterrer pour ne pas y trébucher.

La terre est très ingrate à cet endroit. Du sable et du gravier, le tout à exposition plein sud, avec des pentes des deux côtés. Un défi pour la suite. Mais que planter…
Je suis d’abord partie dans mes réflexions sur des graminées plantées en masses, avec des vivaces réclamant peu d’arrosages, mais pas très convaincue car ce genre de plantations demande beaucoup d’entretien. Il n’y a rien de plus prenant en temps que d’entretenir des vivaces et donc je les limite au minimum au jardin. Il sera temps d’en planter quand je serai à la retraite !
Et puis sur base de conseils reçus (et je remercie infiniment la personne – elle se reconnaîtra certainement si elle lit cet article – qui m’a poussée à réfléchir plus loin et m’a dit qu’il fallait OSER, car c’est ce mot qui a été décisif pour moi), je suis partie sur une autre piste. Celle des arbres et arbustes un peu moins rustiques, étant donné que les paramètres de sol et d’exposition sont idéaux pour tenter l’expérience. Car oui, cela reste une expérience, il ne faut pas l’oublier ! On ne sait absolument pas de quoi seront faits nos hivers futurs.

Les plantations ont maintenant commencé et le nom du massif s’est imposé de lui-même (j’en profite d’ailleurs pour partager cette magnifique reprise de California Dreamin’ par Sia, j’adore !). Vivement que tout grandisse et que d’autres plantes viennent s’ajouter à celles-ci !

Quatre cultivars de céanothes, pas toujours faciles à dénicher en pépinière, ont été choisis en validant mes choix grâce à ce superbe livre sur le sujet. Car certains céanothes sont moins fragiles que d’autres. J’espère pouvoir les voir en fleurs l’an prochain, on verra !


J’ai également tenté la plantation du Convolvulus cneorum, le liseron arbustif, au beau feuillage soyeux gris bleuté.

Soyons fous, je tente aussi le Gomphostigma virgatum, un bel arbuste originaire d’Afrique du Sud, en fleurs en ce moment. Des fleurs d’une très grande délicatesse, se balançant au bout de longues tiges au feuillage argenté également. Je pense qu’il faudra arroser régulièrement cette beauté, pas certaine qu’elle tiendra dans mon désert.

Parfaitement rustique dans notre région, le Cotinus coggrygria ‘Lilla’ vient apporter un peu de contraste au niveau des couleurs. Un dur à cuire au niveau de la résistance à la sécheresse. Je l’ai ailleurs au jardin et il n’a jamais été arrosé durant la période de sécheresse de cet été; il est toujours resté dans un état impeccable.

Autre lecture à recommander, ce livre sur les Hebes, dont plusieurs cultivars ont également pris place au jardin, on en reparlera plus tard.

Comme beaucoup, j’ai donc aussi craqué pour cet Hebe Addenda (R) ‘Donna’ qui inonde les jardineries en ce moment. C’est celui en qui j’ai le moins confiance concernant sa rusticité, mais comment ne pas se laisser séduire par sa floraison…
